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Simon Croz fait l’objet d’une mesure d’exclusion

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(Alexandre D’Astous)-À la suite de sa rencontre de jeudi dernier à Québec avec par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), le Pistolois Simon Croz fait maintenant l’objet d’une mesure d’exclusion si bien que son passeport lui a été confisqué.

L’ex-directeur du cinéma Paraloeil à Rimouski ne pourra pas revenir au Canada pendant un an s’il quitte le pays. L’ASFC a offert deux options à Simon Croz soit de

quitter le Canada dans les 60 prochains jours ou de demander un examen des risques avant renvoi. Il entend choisir la deuxième option afin de gagner quelques mois et, ainsi de poursuivre la mobilisation afin que le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller intervienne dans le dossier pour régulariser le statut de Simon Croz.

« C’est le seul qui peut intervenir. Je lui demande d’avoir sa collaboration, son intervention de manière diligente. Actuellement, M. Croz est en situation de précarité, mentionne le député bloquiste de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas.

Un  nouveau chapitre

« Un nouveau chapitre s’ajoute dans le labyrinthe bureaucratique que fait subir Immigration Canada au Pistolois Simon Croz. Malgré cela, la bataille n’est pas perdue. Continuons de nous faire entendre et d’interpeller le ministre Marc Miller pour réclamer son intervention dans le dossier afin d’éviter le pire. Ç’a s’est déjà vu par le passé, et ça peut encore se concrétiser. Simon, si pour certains tu es un collègue, pour d’autres un voisin, un ami, un père adoptif ou un conjoint, sache que tu es pour moi une inspiration. Par ta dignité, ta persévérance et ta résilience dans cette épreuve, tu nous donnes une bonne leçon de courage, et tu mets en lumière les tragédies humaines derrière la froide bureaucratie fédérale », commente le député fédéral.

13 389 signatures

Comme le démontrent les 13 389 personnes qui ont signé la pétition pour qu’il puisse demeurer au Canada, la population est derrière Simon Croz.

Le 6 septembre, une mobilisation de soutien à M. Croz avait réuni une centaine de personnes à l’Hôtel de Ville de Trois-Pistoles.

« Nous lançons un mouvement en appui à l’un de nos citoyens. Nous sommes une communauté tissée serrée, et Simon en fait partie. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, on se demande pourquoi on veut expulser un homme qui a un travail important dans le secteur culturel, qui a une famille, et qui vit au Québec depuis sept ans. En quelques jours à peine, une pétition a atteint 12 000 signatures pour demander à Immigration Canada de revoir sa décision. C’est plus que trois fois la population de Trois-Pistoles », indiquait le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert.

Un drame pour Trois-Pistoles

Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, a souligné que « la décision d’expulser M. Croz n’est rien de moins qu’un drame pour notre communauté. Il est déjà difficile d’attirer et de garder des immigrants en région, sans qu’ils aient en plus à se heurter aux processus complexes et à la lourdeur bureaucratique d’IRCC. Impliqué et dynamique, M. Croz fait partie de la prochaine génération de bâtisseurs dont Trois-Pistoles a besoin pour poursuivre son développement, et nous espérons vivement que l’initiative de M. Blanchette-Joncas lui permettra de demeurer en sol québécois ».

Longue saga administrative

Le 5 mai dernier, après une longue saga administrative complexifiée par la transition numérique en cours à Immigration Canada, le ministère fédéral lui a annoncé la perte de son statut juridique, et lui a transmis une injonction de quitter le territoire du Canada.

« La perte de mon statut signifie la perte de mon travail, de mon droit à l’assurance-emploi, et de ma couverture par l’assurance maladie. J’ai rempli les documents de bonne foi. Je croyais que c’était une formalité, puisque j’étais bien installé et que j’étais apprécié à mon travail et dans ma communauté. On m’a dit que 40 % des demandeurs de citoyenneté canadienne commettent des erreurs administratives. On devrait peut-être mieux les accompagner plutôt que de les expulser », souligne M. Croz.

Photo : Plusieurs dizaines de parents, amis et citoyens sont venus démontrer leur appui à Simon Croz lors d’une conférence de presse le 6 septembre à l’hôtel de ville de Trois-Pistoles. (Photo Alexandre D’Astous)

Photo : Simon Croz et sa conjointe Jessica. (Photo Alexandre D’Astous)

Photo : Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert. (Photo Alexandre D’Astous)

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