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(Alexandre D’Astous) Après de longs mois d’attente, le Pistolois Simon Croz, ancien directeur du cinéma Paralœil à Rimouski, a enfin reçu son permis de travail. La Ville de Trois-Pistoles a confirmé son embauche au poste de coordonnateur en développement.
Cette annonce met fin à la grande mobilisation Unis pour Simon, qui avait été mise en place pour dénoncer la menace d’expulsion qui pesait contre le Français d’origine résidant au Québec depuis huit ans.
Une pétition de 13 651 signataires
C’est un grand soupir de soulagement pour Simon Croz et sa famille qui peuvent enfin regarder l’avenir avec optimisme. « Je veux remercier tous les gens qui m’ont soutenu. Le député Maxime Blanchette-Joncas et son équipe, le conseil municipal de Trois-Pistoles, les initiateurs du mouvement Unis pour Simon, les 13 651 personnes qui ont signé la pétition, et les 32 donateurs de la campagne Go Found Me. La communauté de Trois-Pistoles nous a soutenus afin qu’on puisse traverser cette période dignement. Nous avons vécu dix mois de calvaire. C’était silence depuis le 23 septembre 2023. Je pouvais rester, mais je ne pouvais pas travailler. On m’a enfin délivré mon permis de travail. »
En attente de sa résidence permanente
Le permis de travail de M. Croz est d’une durée d’un an, mais son renouvellement ne sera qu’une formalité, puisque les démarches sont en cours afin qu’il obtienne sa résidence permanente au Canada. « C’est prévu au maximum pour septembre 2025. Par la suite, ce sera le processus pour obtenir la citoyenneté canadienne », précise-t-il.
Un grand soulagement
« C’est difficile de ne pas être émotif lorsqu’on imagine tout ce que Simon et sa famille ont dû endurer. Ils ont fait preuve de courage et de résilience. C’est un grand soulagement aujourd’hui. Malheureusement, Simon n’est pas le seul à subir cette menace. Il faut absolument éliminer cette lourdeur administrative à Immigration Canada », commente le député bloquiste de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas.
Un atout important pour la Ville de Trois-Pistoles
« Simon et sa famille mettent fin à un stress immense qui aura duré trop longtemps. Je souhaite ardemment que cette histoire puisse contribuer à améliorer le traitement des dossiers au ministère de l’Immigration, et encourager d’autres familles à s’établir en région.
Maintenant, nous pourrons compter sur un atout important au sein de l’équipe de la Ville de Trois-Pistoles », lance le maire Philippe Guilbert.
Encore beaucoup à faire
Alors qu’une nouvelle page se tourne enfin pour Simon Croz, Maxime Blanchette-Joncas estime qu’il reste encore beaucoup à faire pour prévenir de telles situations à l’avenir.
« Ces épisodes, aux conséquences dévastatrices pour ceux qui aspirent à s’établir au Québec, révèlent les obstacles considérables qu’ils doivent surmonter dans leur parcours. Il est regrettable de constater que depuis le début de mon mandat, j’ai été confronté à plusieurs dossiers similaires à celui de M. Croz. Sa situation n’est malheureusement pas un cas isolé.
Plusieurs personnes et familles traversent des circonstances similaires et qualifiées d’inhumaines aux quatre coins du Québec. Je demeure convaincu que la solution réside dans le rapatriement des compétences en matière d’immigration au Québec. Avec mes collègues du Bloc Québécois, nous continuerons à faire pression en ce sens. Cette démarche permettrait de surmonter la lourdeur liée aux dédoublements administratifs, et d’apporter davantage de fluidité et d’efficacité dans le traitement des dossiers », assure M. Blanchette-Joncas.
Simon Croz sera père pour la première fois dans quelques mois. La famille recomposée comptera alors cinq membres.
Photo : Simon Croz exhibe fièrement son permis de travail. (Photo Alexandre D’Astous)
